Depuis quelques années, les abeilles font malheureusement partie des espèces en voie de disparition. Ce fait est plutôt alarmant puisqu’il touche non seulement les insectes, mais aussi l’humanité, car les abeilles pollinisent une grande partie de la végétation que nous consommons. Sans elles, bonjour la famine dans plusieurs régions du monde!
Tout d’abord, plusieurs facteurs sont en cause du syndrome d’effondrement des colonies d'abeilles, notamment la pollution de l’air, l’utilisation des pesticides néonicotinoïdes dans les champs agricoles, la monoculture, les maladies, l’exportation des ruches pour la culture d’amandes ainsi que l’apparition des frelons asiatiques. En 2018, plusieurs apiculteurs canadiens ont déclaré avoir perdu entre 40 et 80 % de leurs abeilles d'après Radio-Canada.
Les pesticides néonicotinoïdes
Les pesticides néonicotinoïdes sont une nuisance sévère puisqu’ils affectent également les humains, les oiseaux et les poissons. Répandus abondamment, on les retrouve sur les arbres, sur la végétation au sol, dans les cours d’eau et même dans le miel puisque les abeilles les transportent. Ils sont aussi utilisés dans d’autres types de cultures comme le maïs, le soya et le canola.
Vous pouvez vous renseigner sur son utilisation actuelle au Canada.
Le désastres des amandiers
La culture d’amandes en Californie, représentant 80 % de la production mondiale, est plutôt problématique, constatant qu’elle est responsable d’une grande part de la disparition des abeilles chaque année.
Toujours selon Radio-Canada, on y compte, 6 500 producteurs et environ deux millions de locations de ruches pour polliniser les arbres. Ceci dit, les apiculteurs de la Californie sont trop peu nombreux pour répondre à cet immense besoin, c’est pourquoi les producteurs ont recours à l’exportation de ruches provenant d’autres états. Lors de ces exportations par camions, les abeilles vivent un grand stress et sont donc plus susceptibles de contracter des maladies comme le varroa ou la teigne et lorsque c’est le cas, la maladie se répand très rapidement dans la totalité des ruches.
Une fois sur le site, elles sont déstabilisées par la monoculture d’amandiers. Habituées à une grande variété d’arbres, c’est de cette façon qu’elles maintiennent leur sens de l’orientation. Dans un immense champ du même type d’arbres, elles ne s’y retrouvent donc plus. La monoculture affecte aussi leur alimentation puisqu’elles se nourrissent uniquement de fleurs d’amandiers, supprimant ainsi la variété de nectar et de pollen. De plus, les abeilles sont parfois déplacées sur plusieurs terres agricoles afin de polliniser le plus de cultures possibles. C’est sans compter que les abeilles se retrouvent en contact avec des pesticides répandus sur les amandiers.
L’apparition des frelons asiatiques
À l’été 2019, des frelons asiatiques ont été repérés en Amérique du Nord, plus précisément en Colombie-Britannique pour ensuite se répandre ailleurs au Canada et aux États-Unis. Ils sont communément appelés frelons meurtriers puisqu’ils chassent d’autres insectes pour s’alimenter, et ce, incluant les abeilles. En seulement quelques heures, une dizaine d’entre eux peuvent anéantir toutes les abeilles d’une ruche. Les frelons sont des insectes plutôt imposants : la plupart mesurent 3,5 cm et les reines peuvent mesurer jusqu’à 5 cm.
Bien qu'ils ne s’attaquent généralement pas aux humains, leur piqûre peut s’avérer mortelle dans certains cas, au même titre que celle d'une guêpe. Pas de panique, les frelons asiatiques ne semblent pas installés au Québec et leur propagation est surveillée. Afin de distinguer les types de guêpes et de frelons ainsi que leur nid, vous pouvez consulter le site Web Espace pour la vie qui est bien documenté.
S’il advenait que vous apercevez un frelon asiatique lors d’un voyage à travers le pays, éloignez-vous et signalez-le au Conseil des espèces envahissantes.
6 Façons d’apporter secours aux abeilles
Il existe plusieurs options faciles pour soutenir les abeilles de la maison! En voici quelques-unes que vous pouvez appliquer dès maintenant ou prendre en note pour le printemps.
Encouragez les apiculteurs en consommant plus de miel local (si vous n’êtes pas végan).
Diminuez votre consommation d’amandes pour éviter d'encourager l’exportation des ruches.
Remplacez les aliments à base d’amande, comme le lait, par d’autres produits végétaux (article à venir sur le lait végétal).
Plantez des fleurs sauvages, car elles sont des sources variées de pollen, de nectar et de protéines pour les abeilles.
N’utilisez que des produits naturels dans votre jardin. Vous pouvez également faire fuir les animaux avec des restants de café autour de vos plants.
Déclarez les frelons asiatiques, s'il y a lieu.
Les plantes à favoriser dans votre prochain jardin
Les fines herbes, telles que la coriandre, l'origan, le thym et la menthe Buddleia
Les fleurs, telles que l'anémone, la lavande, le tournesol, l'asclépiade, le géranium, le coquelicot, l'héliotrope, le perce-neige, les roses trémières, le calendula, la bourrache et le crocus
Les plantes, telles que le fenouil bronze, le tilleul, la sauge et la reine-des-prés
Les trèfles
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