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À chacun son assiette

De plus en plus nombreux sont les gens qui réduisent leur consommation de viande pour de multiples raisons, que ce soit pour militer en faveur des animaux, pour avoir une alimentation plus saine, pour protéger l’environnement ou encore pour économiser. Trouver les meilleurs aliments selon nos valeurs peut s’avérer être un défi plutôt complexe, mais ça s’apprend!


©Jessica Samario

Tout d’abord, je ne souhaite pas lancer de débat. Je sais que le végétarisme peut être un sujet sensible pour certains et je crois que chacun a droit à son opinion et à ses propres convictions. Je souhaite seulement partager de l’information et libre à vous d’en faire ce que vous voulez.


Pour ma part, j’ai trouvé plusieurs facteurs assez convaincants pour modifier mon alimentation, non seulement pour la viande, mais aussi pour le choix d’autres aliments et même de produits d’hygiène. Voici donc mes découvertes lors des dernières années.


Pourquoi diminuer sa consommation de viande?

Soucieuse de l’environnement, j’ai été sidérée d’apprendre l’impact écologique que représente l’industrie de la viande. Le court reportage publié par le journal Le Monde affirme que pour produire l’équivalent d’un kilo de boeuf, il faut environ 15 500 litres d’eau pour la plantation de céréales servant à nourrir l’animal en question durant la période d’élevage. Pour comparer, un kilo de porc en nécessite 4 900 et un kilo de volaille 4 000.

C’est sans compter que plus de 70 % des terres agricoles sont utilisées pour nourrir les animaux d’élevage, qui finissent dans des assiettes. Pourquoi? Parce que plutôt que d’être nourri à l’herbe, les animaux reçoivent des portions de blé, de maïs et de soja génétiquement modifié afin qu’ils soient plus gras, d'où la déforestation. Selon un article du Devoir, le secteur agricole causerait, à lui seul, 5,5 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans le monde et cela pourrait augmenter dans les prochaines décennies. Une solution pour ceux qui souhaitent aider la cause sans être végétarien pourrait être de diminuer sa consommation ou encore de se tourner vers une viande moins polluante.


En ce qui concerne le poisson, il est important de savoir que la surpêche nuit beaucoup à l’écosystème marin. C’est donc préférable de ne pas encourager cette méthode en choisissant des poissons et fruits de mer qui ne sont pas en voie de disparition en plus de les choisir dans une période de reproduction. Pour ce faire, vous pouvez consulter le document rédigé par Greenpeace. L’organisme a également partagé un classement du thon durable bien intéressant.


Qu’est-ce que les perturbateurs endocriniens?

L’autre découverte que j’ai faite concerne la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits ménagers, alimentaires, cosmétiques et textiles. Il s’agit d’éléments chimiques pouvant nuire au système hormonal comme les suivants : bisphénols, phtalates, parabens, triclosan, composés perfluorés et téflon, pesticides et additifs. J’ai donc commencé à prendre l’habitude de vérifier les étiquettes avant d’acheter un produit, on finit par les reconnaître facilement. Les emballages sont également à éviter le plus possible puisque le plastique renferme plusieurs de ces éléments. Vous pouvez suivre les indications de Passeport Santé pour faire de meilleurs choix.


Quels sont les types de végétarismes?

Plusieurs types de végétarismes existent et l’un d’entre eux pourrait mieux répondre à vos besoins selon vos valeurs profondes et votre santé.


Végétarisme

Le végétarisme de base consiste à éviter de consommer tout être vivant, donc à supprimer toute viande et poisson de son alimentation.


Pescétarisme

Le pescétarisme autorise le poisson et les fruits de mer dans l’alimentation, mais aucune viande. Les aliments de provenance animale comme les produits laitiers et les oeufs sont également acceptés.


Lacto-ovo-végétarisme

Les lacto-ovo-végétariens refusent de manger n’importe quel type de viande, mais ils consomment les aliments produits par les animaux. Ils autorisent donc les produits laitiers et les oeufs.


Végétalisme

Le végétalisme évite tout produit de provenance animale sans aucune exception, incluant le miel. Les adeptes de ce régime font aussi très attention aux ingrédients des produits, par exemple le chocolat au lait ou la gélatine dans les sucreries. Pour ceux qui l’ignorent, la gélatine est faite à base d’ossements d’animaux et on la retrouve souvent dans les jujubes.


Veganisme

Le veganisme va au-delà de l’alimentation. C’est aussi le refus de consommer des produits de beauté ou des vêtements de provenance animale ou qui ont été testés sur les animaux.


Flexitarisme

Finalement, les flexitariens sont des végétariens soi-disant plus flexibles. Ils comprennent et respectent les causes animales et environnementales, mais s’offrent quelques exceptions à l’occasion, par exemple en visite chez quelqu’un ou au restaurant.


Pourquoi consulter un ou une nutritionniste?

Le végétarisme apporte de nombreux avantages, mais il faut savoir bien équilibrer son alimentation afin d’éviter de mauvaises surprises. On entend souvent les sceptiques dire que les végétariens sont en mauvaise santé. C’est totalement faux si ceux-ci sont bien informés. C’est pourquoi je vous conseille fortement de consulter un ou une nutritionniste ou encore des livres sur le végétarisme pour vous guider lors de votre transition alimentaire, si tel est votre souhait. Il est essentiel de consommer suffisamment de protéines (entre 20-30 g par repas), de fer (8 mg pour un homme et 18 mg pour une femme) et de vitamine B12 tous les jours.


Personnellement, j’ai choisi d’avoir une alimentation qui se rapporte à plusieurs groupes, selon mes propres valeurs et besoins. Un conseil que je peux également vous donner est de ne pas trop vous en vouloir si vous faites une exception de temps à autre. Ça arrive d’avoir vraiment envie de quelque chose. L’important c’est de sortir ces aliments de notre quotidien, pas nécessairement de notre vie entière. Disons que les tendances alimentaires ont beaucoup évoluées dans les dernières années, ce serait l’occasion de revoir nos traditions pour qu’elles plaisent à tout le monde. Par exemple, plutôt qu’un traditionnel souper de ragoût de boeuf et de dinde à Noël, pourquoi ne pas organiser un potluck semi-viande et semi-végé? En plus, ça permettrait de découvrir de nouvelles recettes et de faire valoir les talents de cuisine de vos invités!


Et vous, quelle assiette avez-vous choisie?





Pour plus d’information, je vous conseille ces précieuses références qui m’en ont beaucoup appris.



-Où trouver des bonbons végans : Squish


Les documentaires :



Les livres :

-N’avalez pas tout ce qu’on vous dit, Bernard Lavallée (le nutritionniste urbain)


-La ferme impossible, Dominic Lamontagne



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